Assassinat de JFK : un complot au plus haut niveau de l'État
Par La Voix de la Russie
| La commission du Congrès américain, instituée en 1976, a pu remonter
jusqu'aux véritables assassins du président John Kennedy, mais la CIA a
usé de son autorité pour clore l'enquête, estime le journaliste
d'investigation David Talbot. L'auteur du livre Brothers: The Hidden History of the Kennedy Years a raconté qui est en réalité coupable de la mort de John Kennedy.
La
Voix de la Russie — Quelle est la version de l'assassinat de Kennedy
qui vous semble la plus vraisemblable ? Avez-vous établi votre propre
version des événements de Dallas en 1983 ?
David Talbot — Je
pense que maintenant, 50 ans après l'assassinat de John Kennedy, il est
évident que le président a été victime d'un complot ourdi par les
personnalités et les organisations les plus influentes de son propre
pays. L'administration Kennedy était divisée sur la question des
démarches à entreprendre dans la « guerre froide ». Kennedy qui
craignait l'éventualité d'une guerre nucléaire avec l'Union Soviétique
était résolu à mettre fin à la « guerre froide » en commun avec Nikita
Khrouchtchev. Après les événements tragiques de Dallas, le propre frère
du président Robert Kennedy, alors procureur général des États-Unis, et
sa veuve Jacqueline Kennedy, ont envoyé à Moscou un ami de la famille
Kennedy, William Walton, qui devait rencontrer Nikita Khrouchtchev pour
l'informer que la famille Kennedy ne croyait absolument pas à
l'implication de l'URSS dans l'assassinat du président. Elle savait
parfaitement que la CIA menait une véritable campagne pour convaincre
l'opinion américaine que Lee Harvey Oswald était lié avec les
communistes russes. Malgré cette propagande, la famille Kennedy était
persuadée que c'est aux États-Unis qu'a été monté le complot visant à
assassiner le président et que la CIA et la mafia y jouaient un rôle de
premier plan. Je pense que les soupçons de Robert Kennedy, qui dirigeait
alors le système judiciaire américain, étaient parfaitement justifiés.
LVdlR — En d'autres mots, vous ne partagez pas le point de vue officiel selon lequel Lee Harvey Oswald était un tueur solitaire ?
David Talbot — Exactement.
La version officielle élaborée par la commission Warren n'était qu'un
écran de fumée, un paravent. D'ailleurs, même les membres de cette
commission disaient qu'elle n'avait jamais eu pour but de découvrir la
vérité.
LVdlR — Alors pourquoi
la Commission du Congrès chargée d'instruire cet assassinat n'a-telle
été instituée qu'en 1976, soit 13 ans après la tragédie de Dallas ? Se
peut-il que ce soit lié à l'action menée par le président Ford contre la
CIA, le FBI et les services secrets des États-Unis ?
David Talbot — La
vérité sur ces événements tragiques a commencé à remonter à la surface
13 ans après l'assassinat du président Kennedy. C'est le résultat de la
crise politique aux États-Unis liée à la guerre du Vietnam et au
scandale du Watergate au temps du président Nixon. Le président Gerald
Ford et son cabinet ont créé une commission présidée par le
vice-président d'alors, Nelson Rockefeller, pour enquêter sur plusieurs
scandales dans lesquels était impliquée la CIA. La commission du
Congrès, également appelée commission Church, devait établir si la CIA
et la mafia avaient prêté la main à l'assassinat de Kennedy. Elle a
publié ses conclusions en 1979. Le rapport de la commission a provoqué
un véritable choc. Très peu de gens aux États-Unis et dans le monde sont
au courant des conclusions de la commission Church, mais elles ont
complètement démoli la version officielle de l'assassinat de Kennedy
avancée par la commission Warren. Malheureusement, les pressions
exercées par la CIA et la lâcheté des médias et des politiques n'ont pas
permis de mener l'enquête jusqu'au bout. Il est cependant certain que
la commission suivait la bonne piste et a commencé à enquêter sur les
activités de la CIA et de la mafia. »
Source: "Assassinat de JFK : un complot au plus haut niveau de l'État" (Astu Nov 21, 2013 02:02 pm) Revue de presse, assassinat, CIA, Complet, états-unis, JFL, John Kennedy, Kennedy