3e édition de « La faillite du monde moderne »
Le livre de notre confrère Salim Laïbi alias Le libre penseur, connait un succès retentissant. Au point, que La Faillite du Monde Moderne en est à sa troisième édition. Farouche opposant au Nouvel Ordre Mondial. Sa critique du système, son franc parler, réalisant vidéos et conférences sur diverses sujets de société un peu partout en France et à l’étranger, lui a valu une certaine notoriété. Le site Joelecorbeau.com se devait de rendre hommage à cette figure de la dissidence en vous offrant un extrait de son ouvrage.
Nico Letaureau, rédacteur en chef du site.
« Le stylo est beaucoup plus dangereux que n’importe quelle arme sur Terre. »
Salim Laïbi – Le Libre Penseur, lors de son meeting le 30 mai 2012
EXTRAIT DU CHAPITRE I : DE L’ACCUSATION DE COMPLOT
Clairement insuffisante mais systématique, l’accusation de « complotisme » a le pouvoir magique de discréditer tout questionnement. C’est une accusation de blasphème très proche des dogmes religieux traditionnels, utilisée par le monde moderne dégénéré pour pouvoir survivre. Cette technique, somme toute curieuse, est utilisée par un monde qui, lui même n’a de cesse de moquer les dogmes et doctrines célestes et l’incrimination se transforme vite en réquisitoire avec des mots enchanteurs comme paranoïaque, antisémite, révisionniste, exalté, hurluberlu, et au mieux fantaisiste. Technique aggravée par la légèreté avec laquelle ces sujets sont traités : omissions, mensonges, manipulations,…Cette accusation s’est vite transformée en condamnation éternelle d’hérésie, l’inquisition médiatique ayant émis sa fatwa que tous doivent suivre et appliquer.
Salim Laïbi
Pourtant des complots il y en a toujours eu. Des petits complots, familiaux ou professionnels jusqu’aux complots internationaux. L’objectif du complot peut être l’obtention d’un poste, un marché donc de l’argent ou tout simplement la mort de quelque personne dont on voudrait hâter l’issue fatale pour cause d’héritage ou de viager traînant un peu trop en longueur. La presse regorge de ce type d’informations dans ses pages des faits-divers. Parfois c’est plus spectaculaire quand cela concerne par exemple les triumvirats des télécommunications françaises Orange/Bouygues/SFR. Condamnés par la cour d’appel de Paris en décembre 2006 pour entente illicite, ces organismes ont écopé une amende de 544 millions d’euros. Plus clairement, ils se sont mis d’accord, entre autres arrangements, sur les prix des SMS (ainsi que le mode de facturation) afin de maximiser leurs profits. C’est ce que l’on peut appeler un beau complot ourdi dans les restaurants luxueux parisiens. Ah, qu’il est beau le libéralisme au service du marché, surtout lorsque l’on peut s’arranger en catimini. Affaire plus récente, la condamnation pour les mêmes raisons des lessiviers. Vous vous demandiez certainement pourquoi deux litres de lessives valaient près de 10 € ? Enfantin ! Il suffit de se mettre tous ensemble d’accord, pour garder des prix hauts. Procter & Gamble, Henkel, Colgate-Palmolive et Unilever se sont entendus, en enfreignant les lois de la concurrence non faussée. Il est utile d’ajouter que cette condamnation du 8 décembre 2011 intervient après une première condamnation bruxelloise pour une autre affaire. Les oligarques du mondialisme veulent plus de liberté du marché en éliminant toute ingérence étatique pour la remplacer par ces ententes directes, illicites mais tellement recherchées pour échapper au jeu de la concurrence et donc la baisse des prix. Aux USA, les complots sont toujours plus grands, plus cinglants, plus spectaculaires. Le scandale Enron concerne une petite magouille à 100 milliards de dollars, rien de moins. 100 milliards ! Les rapports et audits comptables étaient tous faux. D'ailleurs pour simplifier leur travail, les experts comptables ont dû installer leurs bureaux dans les locaux mêmes d’Enron. Les dispositifs et garde-fous cencés encadrer et surveiller l’activité du géant de l’énergie étaient en réalité tenus par ses propres salariés ! Autre complot aussi titanesque, la cavalerie historique de Bernard Madoff. Plus de 60 milliards de dollars perdus, évaporés. Pourtant un étage entier du sublime bâtiment de Madoff était dédié à l’impression des faux relevés bancaires que tous les clients recevaient régulièrement en guise d’assurance, indiquant des taux de croissance à deux chiffres ! Une pure merveille de cabale qu’aucune agence de notation n’a su déceler et évaluer correctement ou dénoncer. Au contraire Madoff jouissait d’une excellente réputation, c’était un intouchable. Il était très difficile de travailler avec lui et on considérait même comme un privilège le fait de lui confier ses économies ! Un comble de sottise spécifique de notre ténébreuse époque. Cette gabegie a durée 30 ans ! Trois décennies d’aveuglement et de ratages qui ne peuvent s’expliquer que par une complicité évidente des différentes structures censées intervenir au moindre problème.
Par ailleurs, bizarrement, lorsqu’il s’agit du petit peuple, lorsqu’il est question de quelques amendes ou impôts à payer, rien n’échappe aux autorités. Toute la technologie nécessaire, quel qu’en soit le coût, est mise en branle pour trouver les coupables et les traîner devant la justice. Lorsque le malheureux contrevenant est dans le collimateur du système, il est fait comme un rat. Impossible d’y échapper. Ils iront jusqu’à prendre l’argent directement sur son compte ou le jeter en prison pour qu’il comprenne parfaitement qui est le maître. Lorsque la machinerie s’enclenche, c’est une pure merveille. Après le jugement, le premier à intervenir sera l’huissier de justice. Si l’affaire est plus grave, les policiers s’en chargeront. Bref, c’est une perle mécanique bien huilée. Malheureusement, dès qu’il est question des puissants de ce monde, la machine s’enraie ; elle se grippe. Cela peut durer des années, au vu et au su de tous, les coupables poursuivent leurs méfaits.
Revenons au complot. Selon l’écrivain britannique Anthony C. Sutton, le complot quel qui soit se caractérise par trois traits distincts. Premièrement, il doit être secret, fomenté à l’abri des curieux, surtout des autorités. Car le complot doit porter des projets illégaux et là est la deuxième caractéristique, car l’illégalité est inhérente au complot. Enfin, les comploteurs doivent avoir les moyens de réaliser et mettre en application leurs machinations, autrement ce ne serait que bavardages stériles, sans conséquences. On observe que ces trois conditions sont systématiquement réunies dans les cas précédents : réunions secrètes dans de grands hôtels, accord illégal et contrevenant aux lois que tous connaissent promeuvent dans le monde entier puis, enfin, une concrétisation avec traduction dans les faits et des milliards d’euros à la clé.
Disponible aux éditions Fiat Lux via le lien :
Source: "3e édition de « La faillite du monde moderne »" (Nico Letaureau Aug 16, 2013 02:01 pm) Revue de presse, Le Libre Penseur
