Les grandes banques françaises ont perdu 35% de leur valeur boursière depuis le début de l’année. – REUTERS/Kai Pfaffenbach
Les
banques européennes sont fragilisées par le ralentissement économique
et perdent des plumes en Bourse. Pour certains analystes, elles sont
tout aussi fragiles qu’en 2008 et risquent de souffrir encore plus.
Elles sont au coeur du cyclone boursier
qui fait chuter les actions depuis le début de l’année. Les banques
mondiales décrochent et inquiètent, tout particulièrement en Europe où
elles ont un rôle essentiel à jouer pour soutenir la reprise. Lundi,
plusieurs banques italiennes perdaient entre 9 et 11%. En Grèce, les
chutes s’échelonnaient entre 17% et 30%.Les banques du sud de l’Europe ne sont pas les seules à souffrir. Après une année 2015 catastrophique, la Deutsche Bank a perdu 40% de sa valeur depuis le 1er janvier, et a publié un communiqué pour affirmer qu’elle avait les moyens de payer ses dettes. Pour le n°2 allemand Commerzbank, c’est -30%. En France, même si BNP Paribas a publié d’excellents résultats, son action affichait -3,60% à 16h30 ce mardi, la Société générale perdant 4,38% et le Crédit agricole 4,47%.
Les banques font plonger le CAC 40
Selon Le Monde, ces trois grandes banques françaises ont perdu près de 38% de leur valeur depuis le début de l’année, tandis que le CAC 40 se contentait de perdre 18%. Le Crédit agricole et la BNP seraient particulièrement exposés au secteur pétrolier sinistré par la baisse du prix du baril, selon les analystes de Képler-Chevreux cités par Le Monde. Dans un système interconnecté, de telles fragilités font craindre une épidémie de faillites bancaires, comme celle qui a déclenché la crise de 2008. Malgré tous les efforts faits pour consolider le secteur dans l’Union européenne.« On nous présente désormais un système bancaire européen plus solide qu’en 2008 mais le montant des dérivés détenus par ces mêmes établissements n’a-t-il pas dépassé les plus hauts de 2008? », s’interroge pour L’Express Nicolas Chéron, stratégiste marché pour le spécialiste du trading CMC Markets France. « La Deutsche Bank détient par exemple cinquante fois plus en produits dérivés qu’en fonds propres. Toutes les banques européennes détiennent de la même façon des investissements en levier, » ajoute-t-il.
Nettoyer une partie du système bancaire?
Pour assurer leur rentabilité, les banques disposent en effet de deux instruments: les crédits qu’elles font à leurs clients et les investissements qu’elles font sur les marchés. Mais des deux côtés, cela ne leur rapporte plus assez. Les emprunteurs ne se bousculent pas, puisque l’activité peine à redémarrer, et les taux bas imposés par les banques centrales ne leur permettent pas de se rémunérer autant que le souhaiteraient leurs actionnaires.« Je ne comprends pas cette politique de taux négatifs », s’interroge pour L’Express l’économiste Véronique Riches-Flores, mettant en question la politique monétaire de la Banque centrale européenne(BCE). « C’est une stratégie contre les banques, à qui on met une taxe pour les forcer à prêter. Mais quand elles prêtent, les taux de moins en moins intéressants les incitent à prendre de plus en plus de risques. C’est à se demander si la BCE ne cherche pas à nettoyer une partie du système bancaire! »
600 000 postes disparus depuis 2008
« Le quantitative easing de la BCE ne marche pas », tranche Nicolas Chéron, « il n’y a pas de reprise européenne ». Dans cette mesure, « il suffirait d’un nouvel élément, comme la faillite d’une ou plusieurs des banques italiennes les plus endettées, pour qu’on ait une crise systémique comme en 2008 », assure-t-il.« En 2008 il fallait sauver à tous prix le secteur bancaire. Beaucoup d’argent a été injecté, mais les banques ont continué à travailler de la même façon, rien n’a évolué! », résume-t-il. Si la plupart des banques ont survécu, on ne peut pas en dire autant des emplois. 600 000 postes ont disparu depuis 2008 dans le secteur bancaire mondial,selon les calculs de Bloomberg. « Il y a aussi des questions sur l’avenir de la banque en général face aux technologies digitales », relève Véronique Riches-Flores.
« Les risques de mauvaises nouvelles augmentent »
Entreprises au service du fonctionnement de l’économie, les banques sont en première ligne en cas de crise. « Les risques de mauvaises nouvelles augmentent d’un cran », commente Véronique Riches-Flores. « Dans un marché baissier, l’élément déclencheur de la crise peut provenir des banques européennes. Mais, il peut venir aussi des Etats-Unis ou du Japon. » Qu’importent d’où viennent les nuages noirs, les investisseurs ont sorti leurs parapluies.Source
Source: "Les banques européennes au coeur de la tourmente boursière" (Z Feb 11, 2016 02:01 pm) économie, général, International, au coeur de, boursière, européennes, la Tourmente, les banques
La fin de l'Union bancaire ?
Dans le mouvement de baisse que l'on observe sur les principales places boursières européennes, les sociétés les plus attaquées sont les banques. Ceci n'est pas étonnant car une crise bancaire larvée est en train de se développer au sein de la zone Euro. Cette crise peut avoir des causes techniques très différentes, d'un pays à l'autre, voire d'une banque à l'autre. Mais, la simultanéité de ces crises est un signe qui ne trompe pas. De même, la réaction des autorités nationales, passant sur le ventre des règlements européens de « l'Union bancaire », est elle aussi un signe révélateur.
Cette crise a commencé au Portugal, et s'est ensuite propagée en Italie. Dans ce dernier pays, 4 établissements sont en grave difficulté. Le montant des mauvaises dettes (soit des impayés) dans leur bilan dépasse les 15%. Les raisons sont diverses. Pour certaines de ces banques, c'est la situation des petites et moyennes entreprises, auxquelles elles avaient prêté, qui est la cause de la montée des « mauvaises dettes ». Pour d'autres, il s'agit d'opérations hasardeuses sur les marchés financiers. Dans un cas comme dans l'autre, le problème de fond reste le même : la dépression de l'économie italienne, ou le PIB par habitant est aujourd'hui au niveau des années 2000-2001. Et l'on voit bien l'origine du problème : l'Euro.
Plus intéressant encore, la crise s'est étendue à l'Allemagne, avec les difficultés rencontrées par Deutsch Bank, dont les CDS (des assurances de crédit ou « Credit Default Swap ») ont fortement augmenté ces derniers jours. Cette hausse des CDS indique l'inquiétude des opérateurs.
Graphique 1
Evolution des CDS pour Deutsch Bank
Source : Bloomberg
La direction de cette banque a multiplié depuis lundi les déclarations rassurantes sur la santé de cette banque. Mais, on sait bien que si la situation de cette banque ne posait pas de problèmes, ces déclarations ne seraient pas nécessaires. On sait aussi que, quelque soit le montant des réserves de liquidités de la banque, si les partenaires de cette dernière perdent confiance, ou ont simplement un doute, sur sa liquidité, l'interruption du crédit interbancaire sera immédiate. Rappelons qu'en 2008 la banque Bear Stearns a été mise en faillite en 24h sur un problème de ce type.
Il est clair que l'importance de Deutsch Bank est incommensurablement plus importante que celle de Bear Stearns. Deutsch Bank est ce que l'on appelle une « banque systémique ». Le gouvernement allemand ne pourra la laisser faire faillite.
Le problème est que dans le cas du Portugal et dans celui de l'Italie, ce sont les autorités nationales qui ont dû agir. Les sauvetages bancaires, dont on prétendait qu'ils seraient désormais réalisés par la BCE sont en réalité fait par les autorités nationales. L'Union bancaire, annoncée à cors et à cri par les européistes de tout poil ne fonctionne tout simplement pas. On risque de le voir à nouveau avec le cas de Deutsch Bank en Allemagne. La re-nationalisation des sauvetages bancaires sera un clou supplémentaire dans le cercueil de l'Euro.
Russeurope
Source: "La fin de l'Union bancaire ?" (Z Feb 11, 2016 04:27 pm) économie, général, International, Politique
L'Union européenne souffre d'avoir un système trop bureaucratique et où il n'y a pas suffisamment de politique, estime Guillaume Duval, rédacteur en chef de la revue Alternatives économiques.
RT France :La France et l'Allemagne appellent à la création d'un ministère des Finances conjoint de la zone euro dont le but serait d'aider à surmonter la crise de la dette en Europe. Est-ce que vous pensez que cela serait vraiment efficace ?
Guillaume Duval : Il faut voir ce qu'il y a concrètement au-delà de l'effet de l'annonce. Il y a déjà eu des annonces de ce type dans le passé qui n'ont pas été suivies d'effets, surtout que ce n'est pas simplement une affaire franco-allemande. Il faut encore que d'autres donnent leur accord. A ce stade, on ne voit pas bien de quoi il peut s'agir, ni comment ça s'articulerait avec les institutions existantes, à savoir la Commission européenne qui a elle-même un commissaire en charge de ce sujet qui est en plus actuellement un Français – Pierre Moscovici –, les ministres des Finances nationaux et les politiques budgétaires des Etats pour l'instant ont une certaine liberté – quelle place aurait dans le tissu institutionnel ce ministre ? Il serait logique qu'il préside le conseil des ministres de l'Europe, par exemple. Est-ce qu'il remplacerait le commissaire européen chargé de ces choses-là ? Tout cela est encore très prématuré. Ce qui est vrai, c'est qu'à ce stade l'idée d'avoir une direction plus politique de la politique économique européenne, de la politique budgétaire des Etats, va quand même a priori dans le bon sens. On souffre d'avoir un système qui est trop bureaucratique. Donc si les Français et les Allemands se mettent d'accord pour mettre davantage de politique là-dedans, c'est bien. S'il s'agit simplement d'avoir un super-policier qui fait encore mieux respecter les règles, ce n'est pas forcément ce dont on a besoin.
Il y a un attachement des Européens à l'existence de l'Europe qui est plus fort que ce qu'on peut penser a prioriRT France : Vous avez évoqué un excès de bureaucratie au sein de l'Union européenne. Est-ce que la création d'une institution supplémentaire va aider à surmonter cette crise ?
G. D.: Ce qui aiderait à surmonter la crise, c'est d'avoir davantage de solidarité européenne : c'est-à-dire d'avoir des transferts et un budget européen, mais ça c'est très difficile à faire avancer. Il y a donc le plan Juncker qui est une petite amorce de choses comme ça, mais il faudrait aller plus loin et de manière plus pérenne. L'autre chose, c'est qu'il faut avancer sur des sujets comme l'harmonisation fiscale au niveau des bénéfices des grandes entreprises. Si la création de ce ministère peut être le début d'une marche plus décidée, plus rapide dans cette direction, au moins au sein de la zone euro, ce serait une bonne chose. Il y a donc un nombre de sujets comme ça sur lesquels ce type d'initiatives peut avoir un effet positif.
RT France : Pourquoi revient-on maintenant à cette idée lancée par Jean-Claude Trichet en 2011 ?
G. D.: Parce qu'il y a manifestement toujours une stagnation de la zone euro, bien que la Banque centrale ait pris des mesures très volontaristes pour soutenir l'activité dans la zone euro, pour abaisser les taux d'intérêt, etc. La reprise est très lente, on voit qu'il y a des problèmes politiques majeurs, notamment avec le montée en puissance du Front national en France, mais aussi avec la montée en puissance des partis europhobes ailleurs dans la zone euro, en Allemagne avec la montée en puissance de l'AfD. Il y a donc nécessité à la fois de faire quelque chose et d'afficher quelque chose. C'est la crainte qu'on peut avoir. Est-ce que c'est juste une petite annonce pour avoir l'air de faire quelque chose, du point de vue des dirigeants politiques, ou est-ce qu'il y a une vraie volonté d'intégration d'une gestion plus politique de la politique économique en Europe ?
Je pense qu'en particulier la survie et le rebond de l'Europe dépendent beaucoup de l'attitude du gouvernement françaisRT France : Récemment, il y a eu plusieurs déclarations de dirigeants européens, comme Jean-Claude Juncker, concernant la crise très grave que traverse l'UE. Il s'y ajoute la possibilité d'un Brexit. Est-ce que vous pensez que l'Union européenne peut survivre à toutes ces crises qu'elle traverse actuellement ?
G. D.: L'Union européenne a survécu jusque-là à la crise de la zone euro, alors qu'on disait, il y a cinq ans qu'elle n'y survivrait probablement pas. Il y a donc un attachement des Européens à l'existence de l'Europe qui est plus fort que ce qu'on peut penser a priori. Angela Merkel ne pensait certainement pas en 2010, qu'on aurait fait le mécanisme européen de stabilité, l'union bancaire et ainsi de suite… On a donc réussi à faire des choses qui paraissaient impensables il y a cinq ans. On est à nouveau dans une crise importante, parce que d'une part l'économie ne repart toujours pas ou trop lentement, et d'autre part parce que la crise des réfugiés vient s'y rajouter. Cette dernière présente un danger au moins aussi grave pour la survie de l'Union que ne l'a été la crise de la zone euro dans la phase précédente. Il y a une situation qui est grave parce qu'il y a un isolement très fort et un affaiblissement de l'Allemagne qui avait tenu le rôle de leader incontesté jusque-là. Je pense qu'il y a une menace très lourde sur l'existence de l'Europe, mais je pense qu'en particulier la survie et le rebond de l'Europe dépendent beaucoup de l'attitude du gouvernement français, qui a été très absent sur ces sujets-là et en particulier sur la crise des réfugiés depuis plusieurs années maintenant. Il y a eu un sommet à ce sujet entre François Hollande et Angela Merkel le week-end dernier. J'espère que l'exécutif français va prendre des initiatives, va faire des propositions, pour contribuer à sortir l'Europe de ce mauvais pas. En tout cas je pense qu'il y a une urgence à ce que la France se réinvestisse beaucoup dans la construction européenne et dans le remodelage de cette construction. Ce qui est très inquiétant à l'heure actuelle, à mes yeux, c'est l'absence de volonté de l'exécutif français d'intervenir sur les questions européennes, de faire des propositions en Europe. Je pense que l'Europe en souffre beaucoup aujourd'hui .
Le gouvernement français devrait essayer d'avoir un langage de vérité vis-à-vis du gouvernement allemand
G. D.: C'est assez largement le fruit d'un sentiment répandu dans toute la France et dans tous les courants politiques, à savoir que la France est devenue l'homme malade de l'Europe, qu'elle n'a plus son mot à dire parce qu'elle l'a trop affaiblie, se trompe trop, etc. Je ne suis donc pas sûr que même en cas d'alternance cela change rapidement. Le problème c'est que si l'alternance se fait avec la droite telle qu'elle est aujourd'hui, ou avec l'extrême-droite même, cela risque de se faire plutôt sur un mode anti-européen. J'espère surtout que l'exécutif, la gauche se rend compte qu'il faut dans les mois qui viennent, sans attendre l'année prochaine, prendre les initiatives dans ce domaine-là, notamment sur la crise des réfugiés.
Ce que j'attendrai du gouvernement français concernant cette crise, c'est qu'il propose un deal aux Allemands en disant «Ok, vous êtes d'accord de recevoir beaucoup de réfugiés, c'est bien d'un point de vue humanitaire, mais simplement pour que ça se passe bien en Europe, il y a une seule condition c'est qu'il faut pouvoir les recevoir à crédit. Si vous prenez l'argent qui est nécessaire pour les installer, les nourrir, les loger, les former sur d'autres budgets, on va de toute façon avoir de graves problèmes sociaux et politiques. Si vous voulez qu'on reçoive des réfugiés, qu'ils ne viennent pas tous en Allemagne, il faut accepter de desserrer l'étau budgétaire, accepter de payer sous la forme d'endettement public l'accueil des réfugiés». Le gouvernement français devrait essayer d'avoir un langage de vérité vis-à-vis du gouvernement allemand sur cette question. Je pense que c'est l'une des conditions clé pour débloquer la question des réfugiés. Pour que tous les pays cessent d'avoir peur de ça, il faut qu'on décide de la manière dont on les accueille.
RT France : Concernant l'accueil des réfugiés : il y a beaucoup d'inquiétude concernant le chômage en France, où le taux de chômage actuel atteint 10%. Il y a certainement beaucoup de Français qui s'inquiètent pour leur emploi avec l'accueil des réfugiés. Pensez-vous que cela risque d'exacerber les tensions ?
G. D.: Oui, ça risque d'exacerber les tensions. Oui, c'est un problème, mais c'est vrai que la situation humanitaire est totalement insupportable. On ne peut pas laisser les gens continuer à se noyer dans la Méditerranée, on ne peut pas laisser le Liban et la Jordanie exploser parce qu'il y a trop de réfugiés. C'est normal qu'on en prenne, c'est vrai que c'est difficile notamment en France, c'est vrai qu'il ne s'agit pas d'en prendre un million comme l'ont fait les Allemands l'année dernière, mais je pense qu'entre les 80 000 qui sont arrivés en France et 1,2 million, il y a quand même des niveaux intermédiaires qui peuvent être acceptables, et surtout si cela se fait en lâchant un peu la bride de l'austérité, si l'Allemagne accepte de payer pour qu'on accueille ces réfugiés décemment en Europe, ça facilitera quand même beaucoup les choses. En France, on a malgré tout plein de zones qui sont peu densément peuplées. Je veux dire, que des capacités d'accueil, il y en a, sans que ce soit très compliqué, en France comme ailleurs. Mais c'est vrai qu'il faut montrer que ça ne va pas grever les autres budgets surtout les budgets sociaux.
Source: "«Il y a une menace très lourde sur l'existence de l'Europe»" (Z Feb 11, 2016 04:25 pm) général, International, de l'Europe, il y a, L'EXISTENCE, très lourde sur, une menace
▪ Le pétrole et les matières premières ont bon dos, les Chinois aussi.
S'endetter pour produire et vendre à des clients qui doivent eux-mêmes s'endetter pour acheter est un business model enrichissant pour… les marchands de dettes. « Le crédit est le sang de l'économie », vous explique-t-on.
C'est ce qui explique que les financiers prospèrent.
Ou plus exactement prospéraient… (cf graphique ci dessus)
L'action de Deutsche Bank a plongé de 35% depuis le début de l'année. Le 8 février, certains se demandaient si le monstre aurait de quoi payer ses dettes. Il a fallu probablement l'intervention de la Banque centrale européenne et des ordres avant cotation pour que Deutsche Bank n'aille pas au tapis le 10 février.
Barclays, Crédit Suisse, BNP Paribas, Société générale… toutes massacrées. M. le Marché ne les aime plus. Les banques européennes couvent probablement des pertes dans le domaine des produits dérivés, réfléchit-il.
Les banques grecques, les banques italiennes fraîchement restructurées car bourrées de créances douteuses ? M. le Marché ne les trouve pas saines non plus. Les déséquilibres s'accumulent dans l'Union européenne : l'Espagne, l'Italie, la France, le Portugal, la Grèce doivent de l'argent aux Pays-Bas, au Luxembourg, l'Allemagne. 750 milliards d'euros sont en jeu. Le marché interbancaire se fige, les banquiers ne se font plus confiance entre eux et qui connaît mieux qu'eux leurs vulnérabilités ?
Du côté des banques américaines ce n'est pas rose non plus. Les cours de Bank of America, Citigroup et Morgan Stanley chutent d'au moins 25% depuis le début de l'année.
*▪ Fin de sept années de vaches grasses en vue
Pourtant, tout ronronnait très bien jusqu'en 2015. Sept ans après la crise, les vaches étaient redevenues grasses. La technique extend and pretend mise en place par nos banquiers centraux de génie faisait son effet. Elle consiste à étendre (extend) la maturité des dettes et à prétendre (pretend) que les dettes seront remboursées un jour.
Les banquiers centraux rachètent de mauvaises créances en prétendant qu'elles seront un jour honorées. Ils les inscrivent dans leurs registres à côté des obligations souveraines étrangères constituant leurs réserves de change et de leur or. En face pour équilibrer la balance, figurent la monnaie créée (sous forme de crédits et de pièces et billets) et la toute petite portion (1%) de l'argent des déposants que les banques commerciales consignent auprès de leur banque centrale.
Pour pouvoir prétendre que tout va bien, les banquiers centraux ont baissé les taux directeurs. Ainsi un débiteur peut rembourser un vieil emprunt en en contractant un nouveau à un taux d'intérêt inférieur ce qui revient à étendre la durée de son prêt.
Mais les taux sont maintenant en dessous de zéro et il devient difficile de continuer à « étendre et prétendre ». Les fonds de pension et les assureurs, par exemple, ne peuvent plus prétendre qu'ils vont pouvoir servir des rentes aux retraités si les taux d'intérêt négatifs s'éternisent.
M. le Marché s'inquiète de savoir comment les banques vont à l'avenir gagner de l'argent et de qui voudra leur confier de l'argent pour ne rien recevoir en échange.
Le mot qui terrorise les financiers refait surface : restructuration. Les banquiers centraux mitonnent le « plan B » au cas où, face à leurs échecs répétés, les gens perdraient confiance dans le système monétaire.
▪ Le jubilé, le plan B des banquiers centraux
Restructurer signifie abandonner des créances, admettre qu'elles ne valent plus rien. C'est le big reset évoqué par Christine Lagarde du FMI lors du Davos de 2014, ou encore le jubilé mentionné par William White de l'OCDE au Davos de 2016. Le plan n'est pas secret, il n'y a pas de complot, tout se discute à Davos, lors des G20 ou encore des réunions du FMI.
Dans l'Egypte antique et chez les Hébreux, on connaissait déjà les cycles de crédit et leurs dangers. Les Anciens avaient compris que le crédit ne pouvait pas augmenter sans limite. Le système de régulation était très simple et peu couteux en fonctionnaires : tous les trente ans ou cinquante ans, le jour du jubilé, on procédait à une remise générale des dettes. Tant pis pour les prêteurs tardifs et imprudents ; tant mieux pour les emprunteurs empêtrés dans de mauvaises créances qui risquaient l'esclavage en cas de défaut de paiement.
Comment se passerait un jubilé de nos jours ? Certains doux rêveurs pensent que comme tout le monde doit à tout le monde ce serait indolore. Bien évidemment ce n'est pas le cas. Je vous livre un grand secret de financier : « quand vous ne savez pas qui paye, en général, c'est vous ». Certaines dettes seront annulées, certains organismes financiers nationalisés mais tous les banquiers centraux seraient d'accord sur les compensations entre eux, et elles seront faites sur votre dos. Ce sera un nouveau Bretton Woods et l'avènement d'un nouveau système monétaire.
▪ Bretton Woods III : le retour de la relique barbare
Ce jour J (comme jubilé), les banquiers centraux sortiront la relique barbare, l'or qui figure à leur bilan, de son placard. L'or a toujours joué un rôle pour restaurer la confiance dans un système monétaire et cette fois il n'échappera pas à la règle.
Supposons par exemple que l'or — qui figure toujours sur les livres de la Fed à 41 $ l'once (à son prix d'acquisition et non au prix de marché) — soit revalorisé en une nuit à 8 200 $ l'once, soit 200 fois plus que ce que dit le bilan. L'or que possède la Chine serait réévalué et par comparaison, la valorisation des réserves de change (les dettes souveraines étrangères) deviendrait bien plus petite. Même chose pour les banques centrales d'Europe. La Bundesbank allemande (qui rapatrie son or et dont les réserves sont de 3 381 tonnes) n'aurait plus à trop se soucier de qui lui doit de l'argent en Europe du Sud. Les 750 milliards d'euros de dettes seraient rééquilibrées par ce qui serait subitement devenu 907 milliards de dollars de réserve d'or.
Bien entendu, après ce jour J, il sera plus difficile pour les impécunieux chroniques de vivre à crédit. Les Etats seront contraints de lever les impôts correspondant à leurs déficits publics ou de faire défaut sur leurs engagements de retraite, de santé, etc.
Le jour du jubilé n'est pas pour demain. Il faut que tous les banquiers centraux soient prêts et d'accord et que le constat d'échec du plan A devienne bien plus flagrant. Cela vous laisse donc du temps pour vous préparer. Mais retenez que l'or en tant qu'actif financier n'est pas mort, que les banquiers centraux ont intérêt à ce qu'il reste bas et que vous serez bien content d'en avoir le jour J. Car après, il deviendra inaccessible pour un moment.
Plus d’infos sur : http://la-chronique-agora.com/secteur-bancaire-or/
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Source: "Le secteur bancaire tremble… et le grand reset approche" (Z Feb 11, 2016 03:06 pm) économie, général, International, or et argent métal, approche...., bancaire, Cours De L'or, L'or, L'or physique, le grand reset, le secteur, metaux précieux, n'a pas dit, penurie d'or, son dernier mot, tremble
Le retour de la crise financière
Au secours, la crise revient. Elle nous rappelle celle de 2008 après la faillite de la banque d'affaire américaine Lehman Brothers. C'est la panique en bourse depuis le début de l’année, en dépit d’un rebond aujourd’hui, les banques européennes ont perdu le quart de leur valeur depuis le début de l’année.
Les banques italiennes ont 200 milliards d'euros de créances douteuses, plusieurs d'entre elles ont dû être renflouées. La spéculation s'attaque à la Deutsche Bank. Deutsche Bank, monument allemand, mais géant de la City. Le marché se demande si elle sera capable de rembourser ses dettes. Elle se redresse aujourd’hui sur des rumeurs de désendettement. Le ministre des finances, Wolfgang Schäuble, le gouverneur de la banque de France, tous ont essayé de rassurer les marchés, conduisant à son rebond aujourd’hui. Il n’empêche, la défiance est de retour.
On croyait que les banques avaient été assainies et contrôlées depuis la terrible crise de 2008, mais la peur fait son retour. Plusieurs explications :
– elles ne font plus assez d’argent. Les taux d’intérêts sont si bas qu’elles ne font plus de marge quand elles vous prêtent.
– elles souffrent de la stagnation de l’économie. C’est, par exemple, le cas en Italie où les banques ont accumulé des emprunts à des entreprises en difficulté. C’est le cas des banques américaines qui ont prêté aux producteurs de gaz de schistes, ultra rentables, quand le prix du baril était à 100 dollars, mais font faillite. C’est le cas de HSBC et standard chartered qui souffrent de leur exposition à la Chine, en plein ralentissement.
– les banques, alimentées par les banques centrales, se seraient laissées aller à la spéculation, de nouveau. Quand vous ne gagnez rien en achetant des bons du trésor, vous demandez à vos mathématiciens de vous fabriquer des produits censés rapporter plus, mais très hasardeux. C’est comme cela que le monde était tombé en crise avec les fameux subprime.
Pourtant, on s’était protégé contre ces errances. C’est ce qui avait été décidé après la crise de 2008, puis celle de l’euro. Le risque, c’est de retrouver un effet domino qui contamine les Etats.
Je vous décris le mécanisme : les banques font faillite, elles sont renflouées par les Etats, qui deviennent à leur tour trop endettés. En réponse, les banques doivent dévaluer la valeur de leurs emprunts d'État et voient leurs difficultés aggravées. C'est le cercle infernal qu'on a connu, notamment en Espagne et en Irlande.
Les Européens ont voulu surmonter ce risque avec l’Union bancaire, couper le lien entre les banques et les Etats.
Normalement, si une banque fait faillite, ce sont ses créanciers qui doivent la renflouer. Mais le Fonds européen qui doit renflouer les banques, en dernier ressort, n’est pas encore en place. Résultat : quand une banque italienne a des difficultés, l'État italien est attaqué. On ne le voit pas sur les marchés. Les taux se tendent : 10 % pour la Grèce, 3,4 % pour le Portugal, plus de 1,7 % en Espagne et en Italie, contre 0,2 % en Allemagne.
On n’en n’a pas fini avec la finance. La présidente de la FED, Janet Yellene, a mis en garde : les turbulences financières pourraient affecter la croissance. La FED pourrait retarder sa prochaine hausse de taux d’intérêts.
La reprise espérée pour 2016 est déjà morte.
Source
Source: "Le retour de la crise financière" (Z Feb 11, 2016 02:22 pm) économie, général, International, financière, la crise, Le retour de
Inquiétant ! La chute des valeurs bancaires est plus rapide que pendant la crise des subprimes
Le
Krash – l’effondrement ? Nous y sommes, et il s'accélère – Les banques
européennes ont perdu près d’un quart de leur valeur en Bourse depuis le
début de l’année, soit plus de 240 milliards de dollars. En France, les
actions Société générale, Crédit Agricole et BNP Paribas ont perdu près
de 30%.
Les actions des grandes banques européennes sont au coeur des préoccupations des investisseurs et dégringolent plus brutalement qu’elles ne l’avaient fait en 2008, au début de la crise financière. L’indice bancaire du STOXX Europe 600 a perdu 24% depuis le début de l’année, contre 17% sur la même période il y a huit ans.
L’accumulation des inquiétudes macro-économiques menace ainsi de défaire ce qui avait été construit en huit ans pour réduire les coûts, équilibrer les bilans et se protéger contre le risque. La chute des cours du pétrole, l’explosion des coûts technologiques et la volatilité des marchés ne sont que quelques-uns des facteurs qui placent les banques au centre des préoccupations des investisseurs. Il faut y ajouter le poids des créances douteuses et les taux d’intérêt négatifs qui menacent les marges nettes d’intérêt et pourraient conduire les banques à facturer les comptes courants.
Dans ce contexte, Deutsche Bank, UniCredit et Credit Suisse ont vu leurs actions chuter deux fois plus qu’elles ne l’avaient fait sur la même période au début de 2008. Parmi les 15 principales banques européennes, seules ING et Nordea Bank, qui ont cédé respectivement 21% et 15%, ont perdu moins qu’entre le nouvel an et le 8 février 2008.
La BCE en partie responsable ?
Certains investisseurs pointent du doigt l’argent bon marché mis à la disposition des banques par la Banque centrale européenne (BCE) sous la forme des opérations de refinancement à long terme (LTRO) lancées en 2011. Cet argent a permis, estiment-ils, aux banques de camoufler leur dette en la restructurant.
Le marché des CDS (credit default swaps), soit les primes d’assurances acquittées par les investisseurs pour limiter leur exposition au risque de défaut d’un émetteur, est également très nerveux en ce début d’année. Les prix des CDS pour HSBC, Deutsche Bank, Barclays et Standard Chartered flirtent ainsi avec des pics de 10 ans.
Les risques de faillites dans le secteur de l’énergie en raison de l’effondrement des cours du pétrole constituent un facteur supplémentaire de défiance à l’égard des banques, déjà pénalisées par un environnement de taux bas, notent les analystes.
Chaque banque a ses propres soucis. Deutsche Bank, qui a plongé lundi à un creux de plusieurs années, inquiète quant à sa capacité à honorer certains paiements obligataires tandis que HSBC et Standard Chartered souffrent surtout en raison de leur exposition à la Chine. Barclays, dont la cotation a été brièvement suspendue lundi pour excès de volatilité des échanges, pourrait, craignent certains investisseurs, devoir recourir à une augmentation de capital pour améliorer son ratio de solvabilité de référence (common equity tier one).
En France, sur les 13 actions du CAC 40 qui ont chuté de plus de 20% depuis le 1er janvier, les valeurs bancaires figurent parmi les plus affectées. A la clôture de mardi soir, Société Générale dégringolait de 33,29%, Crédit agricole de 27,95% et BNP Paribas de 27,44%. Idem au SRD, le titre Natixis perdait déjà 25,28% en 2016.
Malgré la méfiance envers les banques européennes, qui coïncide avec les mauvais résultats publiés par certaines grosses banques américaines, d’autres spécialistes pensent que l’horizon est moins sombre qu’avant la crise financière. « C’est un moment préoccupant pour un actionnaire de banques mais je ne pense pas que ce soit aussi grave qu’avant la crise de Lehman parce que la BCE est davantage prête à agir et que les fissures dans le système financiers en sont pas encore là », explique par exemple Andrea Williams, gérante de fonds chez Royal London Asset Management.
Les actions des grandes banques européennes sont au coeur des préoccupations des investisseurs et dégringolent plus brutalement qu’elles ne l’avaient fait en 2008, au début de la crise financière. L’indice bancaire du STOXX Europe 600 a perdu 24% depuis le début de l’année, contre 17% sur la même période il y a huit ans.
L’accumulation des inquiétudes macro-économiques menace ainsi de défaire ce qui avait été construit en huit ans pour réduire les coûts, équilibrer les bilans et se protéger contre le risque. La chute des cours du pétrole, l’explosion des coûts technologiques et la volatilité des marchés ne sont que quelques-uns des facteurs qui placent les banques au centre des préoccupations des investisseurs. Il faut y ajouter le poids des créances douteuses et les taux d’intérêt négatifs qui menacent les marges nettes d’intérêt et pourraient conduire les banques à facturer les comptes courants.
Dans ce contexte, Deutsche Bank, UniCredit et Credit Suisse ont vu leurs actions chuter deux fois plus qu’elles ne l’avaient fait sur la même période au début de 2008. Parmi les 15 principales banques européennes, seules ING et Nordea Bank, qui ont cédé respectivement 21% et 15%, ont perdu moins qu’entre le nouvel an et le 8 février 2008.
La BCE en partie responsable ?
Certains investisseurs pointent du doigt l’argent bon marché mis à la disposition des banques par la Banque centrale européenne (BCE) sous la forme des opérations de refinancement à long terme (LTRO) lancées en 2011. Cet argent a permis, estiment-ils, aux banques de camoufler leur dette en la restructurant.
Le marché des CDS (credit default swaps), soit les primes d’assurances acquittées par les investisseurs pour limiter leur exposition au risque de défaut d’un émetteur, est également très nerveux en ce début d’année. Les prix des CDS pour HSBC, Deutsche Bank, Barclays et Standard Chartered flirtent ainsi avec des pics de 10 ans.
Les risques de faillites dans le secteur de l’énergie en raison de l’effondrement des cours du pétrole constituent un facteur supplémentaire de défiance à l’égard des banques, déjà pénalisées par un environnement de taux bas, notent les analystes.
Chaque banque a ses propres soucis. Deutsche Bank, qui a plongé lundi à un creux de plusieurs années, inquiète quant à sa capacité à honorer certains paiements obligataires tandis que HSBC et Standard Chartered souffrent surtout en raison de leur exposition à la Chine. Barclays, dont la cotation a été brièvement suspendue lundi pour excès de volatilité des échanges, pourrait, craignent certains investisseurs, devoir recourir à une augmentation de capital pour améliorer son ratio de solvabilité de référence (common equity tier one).
En France, sur les 13 actions du CAC 40 qui ont chuté de plus de 20% depuis le 1er janvier, les valeurs bancaires figurent parmi les plus affectées. A la clôture de mardi soir, Société Générale dégringolait de 33,29%, Crédit agricole de 27,95% et BNP Paribas de 27,44%. Idem au SRD, le titre Natixis perdait déjà 25,28% en 2016.
Les
actions des grandes banques européennes, qui dégringolent plus
brutalement qu’elles ne l’avaient fait en 2008, au début de la crise
financière, sont au coeur des préoccupations des investisseurs. /Photo
d’archives/REUTERS/Lucas Jackson
>> Lire aussi : Un tiers des valeurs du CAC 40 perd déjà plus de 20% depuis le 1er janvierMalgré la méfiance envers les banques européennes, qui coïncide avec les mauvais résultats publiés par certaines grosses banques américaines, d’autres spécialistes pensent que l’horizon est moins sombre qu’avant la crise financière. « C’est un moment préoccupant pour un actionnaire de banques mais je ne pense pas que ce soit aussi grave qu’avant la crise de Lehman parce que la BCE est davantage prête à agir et que les fissures dans le système financiers en sont pas encore là », explique par exemple Andrea Williams, gérante de fonds chez Royal London Asset Management.
© Capital.fr (avec Reuters)
La crainte d’une nouvelle crise bancaire
Après celle des subprimes en 2008, puis des dettes souveraines en 2011, faut-il craindre un nouveau krach bancaire ? Chute des bourses, dégringolade des prix du pétrole, atterrissage de l’économie chinoise, ralentissement dans les pays émergents, incertitudes sur la croissance aux USA et en Europe… Sans aller jusqu’à parler de krach, l’inquiétude gagne le système bancaire européen, notamment les établissements français qui ont perdu près de 25 % de leur valeur depuis le 1er janvier. «Les profits élevés des banques françaises peuvent théoriquement leur permettre d’affronter cette crise avec le soutien de la Banque centrale européenne comme filet de sécurité» estime cependant Augustin Landier, économiste à la Toulouse Business schoool..En Italie, la situation de plusieurs banques, dont les créances douteuses se situent à un niveau très élevé, excédant 200 milliards d’euros, inquiète face à un risque d’effet domino. Début février, Deutsche Bank, la première banque allemande laminée en Bourse ces dernières semaines, a été contrainte de publier un communiqué destiné à rassurer les investisseurs sur sa capacité à payer ses dettes dans les mois à venir. Au delà des questions liées à leur solvabilité, les banques souffrent aussi de l’impact de taux bas ou négatifs. «Ces taux réduisent la capacité des banques à améliorer leur rentabilité au moment où la réglementation européenne leur impose de renforcer leurs fonds propres» estime un analyste. Face à ces incertitudes, les investisseurs ont tendance à se détourner des marchés actions, aggravant la chute des bourses, pour se reporter sur les actifs financiers censés être moins risqués, notamment les obligations des pays. Pas tous. Les plus solides. Car plusieurs gouvernements sont beaucoup plus endettés aujourd’hui qu’avant la dernière crise financière. Leur marge de manœuvre est donc plus réduite, comme les perspectives financières et budgétaires, ce qui signifie qu’ils sont plus fragiles pour résister à un éventuel renforcement de la crise.
Enfin, signe supplémentaire de la nervosité ambiante, le cours de l’or, un refuge traditionnelle en période de déprime, à retrouvé des couleurs depuis quelques mois, progressant de 12 % depuis le 1er janvier.
Dans cet environnement économique mondial dégradé, il est aujourd’hui difficile de prédire si cette tempête boursière et bancaire va perdurer et combien de temps.
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Source: "Inquiétant ! La chute des valeurs bancaires est plus rapide que pendant la crise des subprimes" (Z Feb 10, 2016 03:07 pm) économie, général, International, bancaires, des subprimes, des valeurs, est plus rapide que, inquiétant, La chute, la crise, pendant