On le considère comme l'allié de nos dents. Promu par les dentistes, le fluor semble indispensable pour lutter contre les caries dentaires. Un effet bénéfique reconnu également par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Mais c'est un autre visage de la substance que nous montre Audrey Gloaguen, la réalisatrice de l'enquête intitulée « Fluor, un ami qui vous veut du mal ». Diffusé ce mardi 26 avril à 20h45 sur France 5, le documentaire démontre que le fluor n'est pas sans risque sur la santé.
Un produit chimique posant un problème de santé publique
Saviez-vous que le fluor fait partie des dix produits chimiques posant un problème majeur de santé publique ? Aux côtés d'autres substances toxiques comme l'amiante ou l'arsenic, l'OMS tire la sonnette d'alarme en 2010. Correctement utilisé, les produits à base de fluor peuvent prévenir l'apparition des caries. En revanche, un apport excessif peut provoquer des maladies. Parmi elles :
⇒ La fluorose dentaire : l'excès de fluor provoque l'apparition de tâches sur les dents, de couleurs blanchâtres ou marrons. Il n'existe pas de traitement pour soigner cette affection.
⇒ La fluorose osseuse : l'accumulation excessive de fluor provoque des changements dans la structure des os. Ils deviennent plus fragiles et cassants.
Une étude française révèle ainsi que 45% des 4/12 ans ont des apports excessifs en fluor.
Sachets de thé, eau du robinet…tous contiennent du fluor
Le documentaire explique comment le fluor s'est hissé comme l'incontournable des dentifrices. C'est un laboratoire, travaillant pour la société américaine Alcoa (spécialisée dans l'extraction d'aluminium) qui a mis en évidence ses bénéfices sur les dents. Depuis, la substance a envahi les marchés au point d'être prescrits aux enfants. Depuis 2008, c'est interdit en France.
⇒ Le taux à ne pas dépasser pour les enfants : 1 milligramme par jour.
Le taux à ne pas dépasser pour les adultes : 4 milligrammes par jour.
Mais cette dose maximale peut vite être dépassée. Outre le dentifrice, le fluor est présent dans certains aliments comme le thé, l'eau du robinet ou encore le sel de table. On le retrouve également dans les emballages alimentaires, les revêtements en téflon des poêles ou dans des imperméabilisants de vêtements ou de chaussures. La guerre aux composés perfluorés (PFC) est déclarée.
Julie Bernichan